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22 Jan

Promotion des tenues vestimentaires du Burkina Faso

Le « Faso Dan Fani » labellisé auprès de l’Organisation africaine de la propriété intellectuelle

 

Le gouvernement du Burkina Faso a labellisé l’une des tenues vestimentaires, qui fait sa fierté. A savoir le « Faso Dan Fani ». Et cela en vue de mieux le protéger. Cette labellisation permettra non seulement aux consommateurs de vérifier l’origine et la qualité des pagnes ; mais aussi d’éradiquer la contrefaçon du marché. Signifiant littéralement « pagne tissé de la patrie » en langue Dioula, le « Faso Dan Fani » est un pagne tissé traditionnel burkinabé fait à base de coton. Ce pagne est produit par des tisserands, soutenus dans leur métier par des femmes. Ainsi, les femmes ont la charge de la récolte, de la filature et de la teinture du coton. Les hommes quant à eux tissent en bandes sur leurs métiers à tisser artisanaux le coton filé et teinté pour obtenir le pagne. Composé de plusieurs bandes de fil de coton lourd plus ou moins larges, non génétiquement modifié, assemblées pour obtenir un pagne ; le Faso Dan Fani est traditionnellement tissé à la main.

On attribue la paternité de l’étoffe aux Mossis, une ethnie du Burkina Faso qui cultive et transforme le coton suivant les saisons. Seulement ce savoir-faire ne se limite plus qu’à cette ethnie. « Dans tous les villages du Burkina Faso, l’on sait cultiver le coton. Dans tous les villages, des femmes savent filer le coton, des hommes savent tisser ce fil en pagnes et d’autres hommes savent coudre ces pagnes en vêtements…» disait l’ancien président Thomas Sankara dans les années 80, quand il imposait le port du Faso Dan Fani aux cadres du pays. Ce dernier est d’ailleurs le premier dirigeant du pays des hommes intègres à avoir valorisé au mieux ce pagne. Thomas Sankara disait à juste titre que « porter le Faso Dan Fani est un acte économique, culturel et politique de défi à l’impérialisme ». A sa suite, d’autres autorités ont également fait la promotion de ce pagne tissé. Au nombre de ceux-ci, l’on peut citer le président Christian Roch Kabore, le Mogho Naba, l’empereur des Mossis. Le président Christian Roch Kabore aimait arborer des tenues réalisées avec le « pagne tissé de la patrie » lors de rencontres officielles ou d’événements importants autant au Burkina qu’à l’extérieur. L’empereur des Mossis porte toujours du « Faso Dan Fani » lors de ses rares apparitions en public. C’est dire à quel point la volonté politique et sociale du Burkina est en faveur de la promotion du tissé burkinabé. Des stylistes de renom ont contribué à le rendre plus populaire. Il s’agit, entre autres de Élie Kuame, Imane Ayissi, Peulh Vagabond, Pathé’O.

 

 

Jeremy Junior

mngralm
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