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4 Juil

La cordonnerie, un métier qui attire de plus en plus de jeunes en Afrique

La cordonnerie, un métier qui nourrit son homme / Photo: APS

Le métier de cordonnier consiste à réparer les chaussures abimées, c’est-à-dire,changer les talons, coudre, coller, changer la semelle…, en un mot, redonner vie à une chaussure hors d’usage. Si au départ ce métier était un peu sous-estimé, il attire aujourd’hui de nombreux jeunes à la recherche d’emploi en Afrique. Dans certains pays comme la Côte d’Ivoire, le Bénin, le Tchad, le Niger, le Burkina Faso, le Cameroun etc., des hommes, et des femmes, se livrent de plus en plus à cette activité noble malgré tout. Même si cette activité relève encore majoritairement du secteur informel, elle permet à un bon nombre d’en faire leur gagne-pain. La cordonnerie est donc un métier indispensable mieux, c’est un métier d’avenir. Mais comment devenir un professionnel de la réparation deschaussures ?

Exercer le métier de cordonnerie suppose une grande habileté manuelle. Les différentes opérations réalisées par un cordonnier relèvent de la minutie et de la patience. Grâce à ses connaissances techniques, le cordonnier est capable de repérer les modifications à apporter sur une chaussure ou sur toute autre pièce. Il doit connaître les propriétés des matériaux sur lesquels il intervient comme le cuir, et tout autre matière utilisée dans ce métier. Par ailleurs, il doit pouvoir réaliser des coutures sur cuir, le dépoussiérage, décoller ou coller les parties abimées d’une chaussure, dessiner et découper une pièce de remplacement (semelles par exemple), et polir.

La cordonnerie est un travail simple, mais qui demande beaucoup de précision. A défaut d’apprendre sur le tas en moins de 3 mois, on peut se rapprocher d’une cordonnerie moderne pour suivre un stage d’apprentissage de 9 mois qui se répartit généralement comme suit : 3 mois pour la phase théorique, 3 mois pour la phase pratique et les derniers 3 mois pour le stage à l’atelier.

Selon les experts de ce secteur d’activité, le budget pour s’installer en tant que cordonnier est très accessible pour les cordonniers ambulants et la cordonnerie rapide. Par contre, pour une cordonnerie professionnelle, il faut prévoir un budget de 1 million FCFA (environ 1500 euros) réparti dans l’atelier de réparation, la banque de finition, la machine à coudre, le conformateur et les matières premières.

Dans le cadre de son métier, le cordonnier utilise divers outils tels que la coudre, le conformateur (machine pour donner la largeur souhaitée à une chaussure), les tenailles, le marteau, la colle, les aiguilles, le fil, le cuir, un couteau, quelques pièces de caoutchouc, une brosse, une éponge, des petits clous, et du cirage de différentes couleurs (rouge, marron, noir, neutre). Il peut trouver les matières auprès des artisans dans les ateliers de fabrication de cuir, dans les marchés locaux, les quincailleries.

A en croire des professionnels du milieu, un cordonnier qui ne propose pas un service de fabrication de chaussures parvient à faire au moins un chiffre d’affaires de 3000 FCFA par jour. Le prix de réparation varie entre 100 FCFA et 1000 FCFA. Un petit atelier moderne qui fabrique également des chaussures peut gagner plus de 100 000 FCFA par mois et vendre près de 5 paires de chaussure par jour. Une paire de chaussure fabriquée à partir du cuir peut coûter jusqu’à 25 000 FCFA. Certains cordonniers professionnels peuvent gagner jusqu’au million de FCFA, lorsqu’ils utilisent un matériel industriel et moderne.

Le métier de cordonnier comme on peut le voir, nourrit son homme. Il suffit d’une formation appropriée des acteurs doublée de la professionnalisation du secteur, pour faire de cette activité, un véritable pourvoyeur d’emplois, à l’instar de la mode.

Thom Biakpa

mngralm
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