Featured Posts

To top
27 Mar

Création-mode Juliette Ouédraogo, styliste et créatrice de JL’O Design se dévoile !

Crédit Photo : RFI

Une nouvelle étoile est née dans le milieu des stylistes-modelistes africains et notamment burkinabè. Son nom, Juliette Ouédraogo. Originaire du Burkina Faso, elle a suivi un cursus scientifique avec un baccalauréat option sciences biologie, mais sa passion pour la mode a très vite pris le dessus.

Elle a bataillé très fort avec son père pour qu’il accepte qu’elle s’oriente vers des études de mode. Sa formation, elle l’a faite à Lyon en France de façon intense pendant trois années durant lesquelles elle a fusionné les cours de modélisme et ceux de stylisme.

Après l’obtention de son diplôme, elle enchaîne une autre formation sélective sur Paris, un Master en créateur couture. Juliette Ouédraogo rentre ensuite au Burkina Faso après une absence de six ans, et se lance dans l’industrie de la mode. Elle crée sa marque JL’O Design en 2012, en lui donnant un ADN très reconnaissable.

« Je travaille à respecter le corps de la femme, pour lui donner une certaine aisance dans le vêtement. Beaucoup de femmes, quand elles commencent à porter mes vêtements, elles se sentent beaucoup plus attirantes. Elles disent “Ah oui, quand j’arrive quelque part, j’ai confiance en moi.” Elles arrivent à avoir de l’amour pour elles-mêmes et à partir de cet amour qu’elles ont pour elles-mêmes, quand elles se voient dans le miroir, elles arrivent aussi à transmettre de l’amour, de la confiance et de la bonne humeur « , se prononce -t-elle.

Elle poursuit:  » Je travaille vraiment sur le détail. Mes vêtements, quand les gens les voient dans la rue : “Ah oui, c’est du JL’O Design. C’est le détail qui m’a attiré”. Je suis prête à parcourir le monde pour aller chercher des petits accessoires qui vont justement faire la différence », ajoute-t-elle.

Avec sa marque, Juliette Ouedraogo conçoit des collections pour homme, femme et enfant, mais ce qui attire surtout chez cette styliste burkinabè, c’est le métissage culturel et la réalisation d’une mode sans frontières et sans limites.

 » La mode n’a pas de frontière. L’inspiration n’a pas de frontière. Quand j’étais étudiante, j’ai travaillé avec beaucoup de bureaux de style et j’ai parcouru beaucoup de salons. J’ai toujours été inspirée par les chasseurs de tendances qui parcourent le monde entier à la recherche souvent de petits détails pour annoncer une collection qui va se faire dans trois, quatre ans. Je me dis qu’il n’y a pas à se limiter en se disant que je viens du Burkina Faso, il faut que je travaille uniquement le coco Dina, le pagne tissé. Demain, je peux travailler, par exemple, le Kente ou faire une collection purement japonaise. Je me dis que je n’ai pas le droit de me limiter parce que la mode n’a pas de frontières. Je respecte quand même un certain style que les gens arrivent à reconnaître », confie-t-elle.

Presente récemment au Togo lors de Togocom Fimo228 un festival international de la mode qui était à sa 11e édition, Juliette Ouedraogo a présenté une collection intitulée Doll, un hommage aux femmes des temps modernes.

 » C’est une collection de la femme poupée. La femme poupée et en même temps la femme active qui a ce côté combatif. Et en même temps, elle a envie d’avoir ce côté bébé, ce côté poupée, elle a envie d’être cajolée un peu, elle a envie que quand elle rentre le soir avec son sac à main, elle retrouve une certaine douceur, de se retrouver dans des vêtements plus soyeux, vaporeux, douillets. Parce que quand elle va en réunion, quand elle est sur le terrain, elle ne peut pas se permettre de mettre des vêtements avec des strass, des petites plumes ! Non. Sur ces vêtements, c’est une combinaison de deux univers, et en même temps, je profite de cette collection pour mettre en valeur le coco Dina du Burkina Faso. C’est une matière tissée par les valeureuses femmes et je profite de mettre ces matières en valeur avec l’ajout de la couleur rose », explique-t-elle.

S’agissant de sa marque JL’O Design, elle fait savoir que  » premièrement, cela s’appelait le design de la vie. Ensuite, cela s’est transformé en JL’O Design, parce que je voulais vraiment faire une marque qui porte mon nom, avec les initiales de mon nom ».

Thom Biakpa

mngralm
No Comments

Leave a reply