Christelle Biteghe, créatrice de » Waly Access »/ photo: Opale mag
Gabonaise d’origine, Christelle Biteghe est née à Paris en France. Elle a passé toute son enfance au Gabon et au Canada. Ingénieure de formation, elle est mariée et mère de 2 filles.Promotrice de Waly Access, une marque d’accessoires et de vêtements modernes faits à la main au Québec, à partir du tissu africain Wax, rien pourtant ne la prédestinait dans le milieu de la mode et de la beauté. « Waly » est le mot Obamba (une langue du Gabon) pour dire « beauté ».
« Je suis titulaire d’un Bac en Génie Mécanique, ensuite je me suis laissée tenter par l’informatique donc j’y ai terminé un certificat. J’ai travaillé 3 ans dans le domaine informatique, comme technicienne informatique, mais ensuite, le génie m’a rappelée et depuis, je suis restée dans ce domaine. Mais à 30 ans, après avoir mis au monde ma deuxième fille, j’ai fait une introspection de ce que je suis en tant que femme noire et cela s’est soldé par une coupe de mes cheveux, ce que l’on appelle « Big Chop ». Une fois mes cheveux courts, j’ai décidé de créer des bijoux pour m’aider à assumer ce nouveau style capillaire. Avec beaucoup d’encouragement de mes proches et amis, Waly Access est née en 2012. Voilà comment mon idylle avec le monde de la beauté et la mode a commencé », raconte-elle.
Depuis lors, Christelle Biteghe s’est spécialisée en accessoires ethniques pour femmes, hommes et enfants. Et pour agrémenter le tout, elle y ajoute quelques collections de vêtements également. « Mes créations sont avant tout inspirées de ce que je suis : une Africaine. Je puise beaucoup dans mes racines. Les formes, les textures, les couleurs. Et à cela je rajoute un coté plus moderne, un pont entre la gabonaise et la nouvelle canadienne que je suis », confie Christelle.
La promotrice de Waly Access nous apprend que, ce que recherchent les personnes qui achètent ses créations, résident dans l’originalité. « Je pense, dans ce monde où tout se veut standard, que les gens ont besoin de sortir des sentiers battus, du classique. Alors mes accessoires offrent cette possibilité. Aussi la diaspora a ce besoin de se rapprocher de ce qui lui rappelle la terre mère, le continent africain. Faisant partie moi-même de cette diaspora, je comprends ce besoin et je travaille pour le combler », poursuit-elle.
Christelle Biteghe dit se démarquer des autres créateurs en restant elle-même. « C’est vrai que cela est valable dans toutes les sphères de la vie, mais ça l’est encore plus en affaires. Car de nos jours, les gens ont besoin d’authenticité, ils n’achètent pas un produit …mais une histoire», soutient la patronne de Waly Access.
Christelle Biteghe a en perspective, de jeter le pont entre l’Africaine et la Néo-Canadienne. À Long terme, elle voudrait que ce pont soit plus qu’une simple idée dans un design mais quelque-chose de plus physique, de plus concret. « J’y travaille », dit-elle.
Thom Biakpa
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